La Bafouille du Dimanche n° 259 : On ne peut pas vivre sans musique

 

Ah ce qu'on était bien ce vendredi soir ! Ça faisait tellement longtemps qu'il y avait eu une Répèt' En Public. C'était blindé, plein de monde (et du beau) pour découvrir le trio ALL IS FINE...BUT. 

La nouvelle config de la boutique se prête vraiment au jeu. J'ai passé un agréable moment et je ne suis pas le seul vu le nombre de remerciements que j'ai eu pour faire ce genre d'évènement.

Merci au trio ALL IS FINE...BUT de nous avoir fait voyager. C'était bon, c'était rafraichissant, je vous souhaite plein de belles dates.

Merci à Miako pour la photo. Je n'ai pas résisté à t'en piquer une pour faire la photo de couv.

Merci au public d'avoir répondu présent, vous étiez nombreux ce vendredi et ça fait plaisir. C'était au top.

Prochaine Répèt' En Public prévue le vendredi 27 juin et ça sera la dernière de la saison. Eh oui ! Déjà !!

On peut pas vivre sans musique... alors on oublie pas les vrais magasins ! 

Bon, on est d’accord : la musique, c’est la vie.

Mais si la musique, c’est la vie, alors le magasin de musique, c’est un peu la maternité de cette vie.
C’est là où tout commence, mon pote. Pas sur Amazon, pas dans un coin sombre de YouTube, pas chez un influenceur qui fait des « unboxing » de matos comme si c’était une boîte de céréales.

Internet, c’est pratique, mais c’est froid comme une limande

Alors oui, t’as tout sur Internet.
Des instruments par milliers, des avis de Jean-Michel qui a "mis 4 étoiles parce que le carton était froissé", des tutos, des packs débutants, et même des ukulélés rose fluo livrés en 24h.

Mais on va pas se mentir : cliquer sur une flûte traversière virtuelle, c’est pas pareil que l’essayer en vrai en soufflant dedans comme un cochon asthmatique pendant que le vendeur te regarde avec bienveillance (ou panique, ça dépend).

Y’a des trucs qu’Internet ne te file pas :

• Le son que ça fait EN VRAI, pas dans une vidéo compressée.

• Les conseils de Stéphane, 52 ans, vendeur depuis le siècle dernier, qui t’explique la différence entre deux modèles pendant que tu fais semblant de capter.

• Cette odeur d’instruments neufs, de bois, de cuir, de passion... (et parfois de café trop fort).

• Le petit regard complice quand tu grattes une guitare et que le gars te dit « ah ouais, t’as du feeling ! » alors que t’as juste fait un mi mineur foireux. 

Le magasin de musique, c’est une aventure

Aller dans un magasin de musique, c’est pas juste "faire des courses", c’est une quête épique.

Tu pars pour acheter un jeu de cordes, tu ressors avec un tambourin, une pédale d’effet, trois médiators, et une passion soudaine pour le banjo.
C’est la caverne d’Ali Baba des gratteux, batteurs, flûtistes et autres doux dingues du son.

Y’a toujours un gars en train de tester une guitare comme s’il faisait le Stade de France, un ado qui joue "Smoke on the Water" en boucle (ATTENTION pour les pianistes, La Lettre à Elise est interdite en magasin), et un papy qui cherche une sangle pour sa vieille Strat de 1972.
C’est vivant, c’est bruyant, c’est le bazar organisé qu’on adore.

Les vendeurs : les vrais influenceurs

On en parle des vendeurs ?
Pas ceux qui te disent "je vais voir si y'en a en stock" pour ensuite checker leur Insta.
Nan, les vrais.
Ceux qui ont les doigts pleins de corne, qui savent régler un floyd les yeux fermés, et qui t’offrent le petit conseil gratos qui va tout changer :

« Essaie celle-là, elle a un manche plus fin et un son cristallin, parfait pour le son que tu recherches. »

Et là, bam. Révélation. Tu sens que t’es pas un client, t’es un apprenti Jedi.
C’est pas un service client, c’est une transmission sacrée.

Une pensée pour Fransisco qui a craqué pour une belle YAMAHA FS3 ce samedi. Il a été surpris du conseil. Il est reparti avec une folk réglée à son jeu, LA guitare qu'il lui fallait, celle dont il rêvait.

Le contact humain, c’est pas un plugin

Tu veux un conseil personnalisé ? Va dans un magasin.
Tu veux tester, toucher, entendre, sentir (bon, pas trop sniffer les saxos non plus) ? Va dans un magasin.
Tu veux papoter musique, échanger des anecdotes, ou juste te faire regarder de travers parce que t’as tenté du Slayer à la flûte à bec ? Va. Dans. Un. Magasin.

Internet, c’est bien pour mater des infos produits et c'est tout.
Mais pour tomber amoureux d’un instrument, faut le voir en vrai, le tenir, sentir s’il te parle. (Oui, un bon instrument, ça parle. Ça dit « prends-moi avec toi, je te suivrai partout »... ou « laisse-moi tranquille, banane».)

En conclusion, mon petit luthier en herbe

La musique, c’est un truc de cœur, de tripes, de peau.
Et les magasins de musique, c’est là où tout ça prend vie.

Alors ouais, clique si tu veux (il faut que tu saches que tu détruis le ou les magasin qui t'entourent en faisant ça, le moindre achat en boutique est important). Mais n’oublie jamais d’aller pousser la porte du petit magasin au coin de la rue, celui où le patron te reconnaît, où la lumière est jaune et où les guitares pendent comme des trésors.
Parce qu’un site web ne te dira jamais :

« Vas-y, essaye celle-là... »

Et ça, mon pote… ça n’a pas de prix.

Séance musicale dominicale : Il y a des "artistes" qui se forcent, qui font semblant devant une caméra et puis il y en a certains qui vivent leur musique à tel point qu'on a l'impression qu'ils sont envoûtés. C'est le cas de JAMIROQUAI, le groove est dans son corps.

C'est tout pour aujourd'hui, merci d'avoir lu cette Bafouille, merci d'être là.

BISOUS Stéphane

PS : ATTENTION, l'atelier lutherie vent qui devait avoir lieu ce vendredi 30 mai est annulé. Prochain passage le 4 juillet. Navette possible entre ces 2 dates ( A voir en boutique )

Le second Antoine (Luthier guitare) ne passe pas non plus ce vendredi 30, de retour le 6 juin.