La Bafouille du Dimanche n° 160 : #balancetonport
Bonjour à toi l'ami(e) fidèle à la Bafouille, bienvenue à toi curieuse et curieux dominicaux. Ce dimanche, je vais te conter une belle histoire qui a eu lieu ce mardi de cette semaine à la boutique.
Comme aurait dit un grand monsieur, "c'est l'histoire d'un mec" qui rentre dans un magasin de musique. Hasard ou pas, influencé par les étoiles des avis Google ou non, ce saxophoniste prend contact avec moi concernant des questionnements sur les instruments à vent.
Au magasin de Blois, j'ai un service de lutherie qui a été mis en place il y a plusieurs années maintenant grâce à la collaboration entre le magasin Hall Music de Tours et nos boutiques respectives de St Cyr sur Loire et Blois.
Le deal du départ est d'avoir un lieu dans lequel tu peux trouver tout le suivi nécessaire pour ton instrument à vent. Tu as accès à toutes les marques travaillées par nos amis, dans le neuf comme pour de l'occasion, à des dépôts-ventes, à des accessoires divers et variés, au service après-vente, à un service de révision exceptionnel bref tout ce qui n'existe pas sur le net.
Cette personne prend donc contact avec moi avec des questions précises, je le dirige vers Antoine (luthier d'instrument à vent). Evidement, pour celles et ceux qui me connaissent, je ne suis pas du genre à m'entourer de pinpins et quand je t'invite à aller vers une personne plus qu'une autre, c'est parce qu'il y a une raison.
Surprise par la qualité du service, cette personne habituée aux clics compulsifs (si si, y'a des signes qui ne trompent pas) et à quelques expériences de luthiers amateurs à carrément halluciné des réglages apportés à son instrument. Même s'il s'agit d'une normalité pour nous, il s'avère qu'il a redécouvert son instru suite à un passage à notre atelier.
En discutant un peu, il s'est avéré que ce saxophoniste avait envie d'aller vers des sons plus modernes, sur des sonorités de synthés. Après avoir acheté un 1er modèle sur le net, puis un second saxophone numérique, il avait été déçu du résultat. Malgré tout il a souhaité essayer un nouveau modèle que nous avons réussit à nous procurer et là, faut avouer que toutes marques confondues, ça sonne le cul.
En entendant des sonorités dignes d'un clavier à moins de 200 balles alors que l'instrument vaut pas loin de 800, je me suis dit qu'il fallait que je me mêle de la conversation car ce n'était pas possible dans rester là. Le numérique c'est ma partie alors j'ai proposé à ce musicien d'essayer un dispositif plutôt ancien mais simple et redoutablement efficace.
Comme il voulait jouer des sonorités de synthé, je lui ai conseillé d'acquérir un saxophone électronique muni d'une prise MIDI. On s'est calé sur un Akai EWI5000.
Pour le coup, faut avouer que c'est ce que j'ai entendu de mieux niveau qualité sonore mais... ce n'était pas encore à mon goût.
Le client déçu par les 3 dernières marques essayées, un peu éparpillé suite aux milliers d'avis contradictoires lus sur le net, j'avais bien perçu qu'il prenait tous mes arguments avec des pincettes jusqu'à ce mardi de cette semaine.
Je lui ai connecté son EWI5000 sur un expandeur Yamaha Motif-Rack (un synthé sans les touches, un module de son) d'occasion que j'avais en boutique.
J'ai connecté son Akai avec un câble MIDI puis j'ai branché ce module sur une paire de Mackie CR4xBT.
Alors je savais déjà que le résultat sonore allait être au rendez-vous puisque je connais parfaitement ce type de bécane, j'en utilise personnellement mais ce sont les réactions du client et d'un pote passé à la boutique durant l'essai que j'ai trouvé géniales. Après chaque phrase musicale, le client n'arrêtait pas de dire qu'il en revenait pas du son. Avoir des sonorités de synthés dignes des plus grands albums musicaux chez soi c'est possible.
Je ne comprend pas que les marques actuelles s'épuisent à sortir des instruments qui ne sonnent pas. Pour connecter son instru j'ai utilisé un câble MIDI à 5 balles sur un vrai synthétiseur professionnel. Après lui avoir expliquer 2 ou 3 fonctions sur le contrôle du son, il n'en revenait pas. Je pense même qu'il n'aurait jamais penser avoir ce son là un jour.
A force d'utiliser des bidules virtuels, nous perdons l'essence même d'un véritable instrument. Cette capacité à t'envoyer un son dans la tronche qui déchire sur une simple note. Le manque de dynamique est courant sur les sons virtuels.
Aujourd'hui plus qu'hier, il est possible de jouer des sonorités de synthé avec un saxophone, une guitare, une batterie, un piano. A partir du moment où il y a une prise MIDI, tu peux piloter toutes les bécanes munies des mêmes connectiques.
Si tu joue un Do sur l'instrument "maître", l'instrument "esclave" jouera lui aussi un Do.
Les perspectives de contrôle sont juste énormes, on peut piloter plusieurs machines en série, sélectionner pleins de paramètres de modification sonore.
Malheureusement, cette connectique est de moins en moins présente et remplacer par le port USB. Il a les mêmes fonctions avec l'avantage de n'avoir besoin que d'un câble pour communiquer entre deux instruments. Il sert aussi à alimenter le contrôleur électriquement. Le branchement est dédié à une connexion purement informatique.
La communication entre deux instruments via le port USB n'est pas possible.
Ce client est reparti avec le sourire et pleins de nouvelles idées musicales en tête. Il sait aussi qu'il trouvera toujours une réponse dans nos magasins.
Concernant les ateliers Lutherie à Vent avec la présence d'Antoine, la prochaine date est prévue pour le vendredi 25 Février de 10h30-12h30 / 14h30-18h, la suivante est prévue au 18 mars. Nous assurons le service entre nos magasins entre ces dates.
Pour la séance musical du jour, voici un titre des The Atomic Bitchwax, groupe de stoner américain en lien avec le titre de cette bafouille. Si tu cherches un son de fuzz comme dans cette vidéo, viens donc faire un tour dans ma boutique.
On se voit mardi à partir de 10h pour une semaine de dingue.
Bisous Stéphane
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